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8 qualités disparues dans le monde actuel que je rêve de voir revenir

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Je ne me reconnais de moins en moins dans la société actuelle. Dans ce monde où tout doit aller toujours plus vite, où chacun doit systématiquement prouver qu’il est le meilleur, où l’image et le buzz ont pris un avantage décisif sur les réflexions profondes, où la gratification instantanée prime systématiquement sur le bien-être simple et les efforts à long-terme.

Je ne me reconnais plus dans tout ça, à un point tel que j’ai pris l’habitude d’éviter les grandes villes et les habitants avec lesquels je ne me sens plus rien en commun, et de rêver du retour des qualités qu’avaient les Anciens. Dans cet article, je vous livre les qualités disparues que j’aimerais voir revenir dans notre quotidien.

1. La générosité désintéressée

Je parle ici de la vraie générosité. Pas celle qu’on étale sur les réseaux pour glaner des likes ou redorer son image. Non. Je parle de ces gestes faits dans l’ombre, sans rien attendre en retour, même pas un merci.

J’ai le sentiment qu’on a perdu ça. Qu’aujourd’hui, tout est calculé, conditionné : « Je t’aide, mais tu me renvoies l’ascenseur« , « Je fais un don, mais je veux mon nom sur la plaque« , « Je partage ton projet, mais tu partages le mien après« . Tout est transactionnel. Tout est « donnant-donnant ». Et parfois, ça fait mal de constater que la chaleur humaine est devenue une sorte de business non déclaré.

Je rêve d’un monde où quelqu’un t’aide juste parce qu’il le peut. Où on donne un coup de main sans rien attendre. Où on offre un sourire, du temps, une écoute, simplement parce qu’on en a envie, parce que ça fait du bien. Pas parce qu’on veut être vu comme une bonne personne.

La vraie générosité, c’est pas spectaculaire. C’est souvent discret. Mais c’est puissant. Et ça change le monde, un petit geste à la fois.

2. La bienveillance

Je vais vous dire : je ne supporte plus ce mot. On l’entend partout et à toutes les sauces, et pourtant j’ai l’impression que la vraie bienveillance a disparu de nos échanges humains (pas totalement, certes). A l’heure actuelle, dans notre société occidentale, on juge, on moralise, on catégorise en un quart de seconde et à tour de bras. J’aimerais bien que l’on puisse à nouveau regarder l’autre avec une certaine douceur, ou au moins avec une vraie empathie et une vraie compréhension, en gardant en tête que derrière chaque comportement, il y a une histoire et peut-être une blessure.

3. La gentillesse

On est arrivé à un stade, dans nos sociétés, où j’ai l’impression que la gentillesse est presque une tare à cacher plutôt qu’une qualité à entretenir. Regardez ne serait-ce que le mot « gentil », quand on l’utilise pour décrire quelqu’un : « il est gentil » est plutôt synonyme de « il est con-con« , ou quelque chose du genre. Pourtant, à mes yeux, la gentillesse, la douceur, est une des qualités les plus importantes chez un être humain tant elle regroupe de choses positives derrière.

Ce n’est pas de la faiblesse de caractère ni un manque de personnalité, la gentillesse c’est une vraie force. Celle de ne pas répondre à l’agressivité, de désamorcer les tensions, de créer du lien là où il y avait du vide. C’est un super-pouvoir sous-estimé.

4. La courtoisie

Dans le même ordre que le point précédent, je trouve que la courtoisie se perd totalement. En à peine une génération, pour tout un tas de raisons différentes, c’est quelque chose qui a quasiment disparu. Tenir la porte d’entrée, retenir l’ascenseur, sont des choses qui se font de plus en plus rares. Je ne parle pas des « bonjour » ou des « s’il vous plait » qui sont, de plus en plus souvent, murmurés du bout des lèvres ou carrément aux abonnés absents.

A mon sens, la courtoise et la politesse de base sont des marqueurs d’une société qui va mal : quand tu en arrives à ne même plus dire « bonjour » à ton voisin de pallier, c’est vraiment que tout le lien social s’est délité. Il va y avoir du boulot pour reconstruire tout ça…

5. Le respect des aînés

L’autre jour, j’étais au restaurant, dans une chaîne de pizzeria bien connue. Un jeune serveur s’approche de notre table (on était plusieurs, dont mon beau-père qui a dépassé les 70 ans), et quelle surprise : il nous tutoie ! Tous ! Alors que le plus jeune de notre tablée avait déjà bien le double de son âge. Incroyable. Et ce n’était pas un tutoiement amical comme en soirée quand tu rencontres des potes de potes. Là c’était vraiment parce que le mec n’avait jamais appris le vouvoiement de sa vie. D’ailleurs on retrouve un peu le point précédent également : pas de marque de politesse non plus, au cours de son service.

Vous allez me dire « ok Jérémy, tu es tombé sur un imbécile, ça arrive« . C’est vrai, c’est rare d’être tutoyé au resto par un serveur, je vous le concède. Mais je pense au contraire que c’est hyper révélateur de la façon de penser de toute une génération. Pas de politesse, pas de courtoisie, pas de respect des anciens (je ne parle pas pour moi là, hein, je suis encore dans la trentaine !), … A une époque pas si lointaine, mon beau-père aurait entendu du « monsieur » et pas du « et toi tu prends quoi ? » avec un air je-m’en-foutiste…

6. La patience

A l’heure des notifications instantanées et des livraisons en 30 minutes, la patience a pris du plomb dans l’aile. Tout doit aller vite, toujours plus vite, et même quand ça va déjà très vite ce n’est pas assez. Les gens s’énervent quand il faut faire la queue, veulent des résultats instantanés à chaque action sans comprendre que, souvent, l’effort sur le long-terme apporte davantage de résultats (et surtout des résultats plus durables). Bref, la patience est mise à rude épreuve.

Pourtant à mon sens, savoir faire preuve de patience c’est retrouver le goût des choses profondes, c’est savourer le processus plutôt que le résultat. C’est être dans l’instant présent beaucoup plus que dans la recherche de gratification immédiate.

7. L’humilité

À l’heure où les réseaux sociaux poussent à la mise en avant constante de soi, l’humilité devient rare et précieuse. Savoir rester simple même dans les grandes réussites, reconnaître ses torts dans ses échecs, être capable de valoriser les autres, reconnaître qu’on ne sait pas tout et qu’on peut se tromper, que l’autre a peut-être raison, sont des éléments essentiels à mon avis pour une vie en société apaisée.

8. Le respect de la parole donnée

Quand j’étais plus jeune, il y avait un vrai sens de l’engagement : tenir une promesse, c’était une question d’honneur. Et il n’y avait pas besoin de signer un bout de papier, hein : une bonne poignée de main suffisait. Aujourd’hui, ce n’est plus le cas. Le nombre de lapins qu’on se prend pour des simples annonces Leboncoin parce que les gens ne prennent pas la peine d’annuler, la quantité d’artisans qui te promettent de venir tel jour et qui ne sont évidemment pas là le jour J, etc. On le constate aussi avec les rendez-vous médicaux et les réservations des restaurants : la parole donnée n’a plus aucun sens. Peut-être parce qu’on n’a plus le moindre respect pour ceux à qui on la donne, et qu’on peut se permettre de la bafouer sans état d’âme ? On en revient à ce fameux lien social qui s’est délité.

Et si on les remettait au goût du jour ?

Ces qualités ne sont pas d’un autre temps. Pourtant, ce sont ces valeurs-là qui, autrefois, formaient le ciment de relations authentiques, de communautés soudées, d’une société plus douce à vivre. Des qualités qui méritent d’être ravivées, incarnées, transmises. Elles ne demandent ni technologie, ni moyens. Elles demandent juste une présence. Une intention. Une volonté d’être meilleur pour soi, et pour les autres.

Et si on les remettait au goût du jour ? Si on en faisait un nouveau « cool » ? Parce qu’au fond, changer le monde, ça commence par changer la façon dont on se comporte, là, maintenant, aujourd’hui.

A vous de jouer désormais !

Jérémy

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