On est le 15 juin 2013.
Il y a deux ans pile, je me faisais virer de mon boulot. Plus de sous dans les caisses pour payer les salariés de la petite chaîne locale qui m’employait. J’étais dégagé. Comme un malpropre. Avec à peine un « merci pour tout, au revoir » et une poignée de main moite en guise d’adieu.
Le 15 juin 2011 fût la dernière journée de ma vie où j’ai mis un réveil le matin pour aller travailler. Pour aller bâtir les rêves d’un mec qui n’en a rien à foutre de moi, en échange d’un salaire misérable et d’une reconnaissance proche de celle qu’exprime mon poisson rouge quand je le nourris (je déconne, j’ai pas de poisson rouge).
Rappelez vous, il y a deux ans, j’écrivais cet article.
Pas mal de choses se sont passées dans ma vie depuis.
En fait, je dois vous avouer que je viens de vivre les 2 ans les plus excitants, les plus flippants et les plus géniaux de ma courte vie.
Parce que le 15 juin 2011 n’est pas seulement le jour où je me suis fait virer. C’est aussi le jour où j’ai décidé de vivre la vie de mes rêves à 100%.
Alors j’ai fait le grand saut…
J’ai quitté mon appartement en France en septembre et je suis devenu officiellement sans domicile fixe dans la foulée. Mon objectif : voyager ! Voir le monde ! Profiter à 100% de la vie, m’ouvrir l’esprit à fond, découvrir de nouvelles cultures, apprendre des langues étrangères et rencontrer des gens passionnants !
J’ai fini l’année 2011 en passant par le Portugal et l’Irlande, puis je suis revenu en France début 2012 pour quelques mois pour une raison toute simple : j’en reparle un peu plus bas.
En juin 2012, je suis parti m’installer en Suède, LE pays qui me fait rêver depuis que je suis ado. J’y ai passé le meilleur été de ma vie, complètement hors de ma zone de confort : c’était absolument génial. D’ailleurs je raconte pas mal de choses sur ma vie en Suède sur mon blog de voyages, ici.
Quand l’automne (et le froid !) sont arrivés sur Göteborg, je suis parti en Espagne, où je suis tombé malade. J’ai dû rentrer en France pour me faire soigner et me remettre sur pieds. Puis je suis parti en Hongrie, en Italie, et enfin dans les pays baltes, d’où je suis rentré début juin. Je vais faire un break dans mes voyages pendant l’été, puis je décollerais pour le Canada à la fin août.
Ca c’est pour les voyages. C’était le point numéro 1. Ce que je voulais faire absolument après m’être fait virer.
Il y avait autre chose que je voulais mettre en place, rappelez vous.
C’était mon entreprise.
En novembre 2011, j’ai monté ma propre structure de conseils en stratégie de communication. Je rencontrais mes clients via Skype et je leur envoyais mes travaux par email. Sauf qu’à plusieurs reprises, je suis tombé sur des petits malins qui profitaient de la distance pour disparaître dans la nature sans payer pour mes prestations. Je commençais à en avoir ras le bol, et mon estomac à sérieusement crier famine.
Je parlais plus haut d’un retour en France début 2012. C’était parce que je n’avais plus un sous en poche, et il fallait absolument que je fasse marcher mon entreprise. Je suis retourné vivre chez mes parents, et j’ai bossé comme un dingue. Je refusais toutes les sorties qu’on me proposait (je n’avais même plus de quoi me payer une bière avec mes potes !), je travaillais jour et nuit, jusqu’à m’en flinguer la santé. Je n’avais plus le choix : soit mon défi de travailler et voyager marchait, soit je me plantais et je retournais bosser comme salarié, la queue entre les jambes, à devoir affronter le regard moqueur des gens qui n’avaient jamais cru en moi.
Pendant 5 mois je n’ai vu personne. J’étais sur mon ordi, à envoyer des mails pour trouver des partenaires, à démarcher des entreprises au téléphone. J’ai passé des nuits blanches à regarder le plafond de ma chambre chez ma mère, à me dire que j’avais fait la plus grosse connerie de ma vie.
Et puis un jour il s’est passé quelque chose auquel je ne m’attendais pas, mais alors pas du tout.
Le mail qui a tout changé…
Je ne m’en étais pas vraiment rendu compte, mais Demain Je Change prenait de l’ampleur. A la fin de l’année 2011, le blog était visité par 500 personnes par jour. Et je recevais de plus en plus d’emails de gens qui me demandaient des conseils pour changer de vie comme je l’avais fait. A un certain moment, j’étais tellement submergé de demandes que je n’avais plus le temps de répondre à tout le monde.
Et puis un lecteur m’a un jour demandé si j’avais écris un livre, ou si je faisais du coaching personnalisé. Ca a fait tilt dans ma tête. Je me suis dit que c’était ça que je devais faire. Ca faisait déjà plus d’un an que j’écrivais mes articles sur ce blog, par passion pour le développement personnel et par envie de partager mes découvertes.
Alors j’ai réfléchis à une manière de professionnaliser Demain Je Change, et j’ai créé mon premier programme de coaching : « Changer de vie en 30 jours« , qui était à la base le plan d’action que j’avais écrit pour moi, quand j’avais décidé de reprendre ma vie en main. Ca n’a pas été un succès fou, mais une dizaine de personnes l’ont rejoint et je les ai accompagné étapes par étapes dans leurs changements de vie.
Aujourd’hui, j’ai accompagné plus de 400 personnes dans leur changement de vie via mes programmes de coaching (la liste se trouve juste à droite de cet article). Et je suis heureux : parce que j’ai ENFIN la sensation de faire un boulot utile, et les mails de remerciement que je reçois de la part de mes coachés et de mes lecteurs me font terriblement chaud au coeur.
Je voulais la liberté de vivre mes rêves…
Alors oui, je n’ai pas choisi de vivre une vie toute tracée. Après m’être fait virer, j’aurais pu chercher pour un nouveau poste de journaliste. J’en aurais probablement trouvé un. Mais je serais retombé dans cette routine que je cherche à fuir à tous prix. Et j’en avais assez de mettre mes rêves de côté.
Alors même si au niveau financier ce n’est toujours pas le top (j’imagine que c’est une question qui vous vient à l’esprit en lisant cet article, donc je vais jouer la transparence jusqu’au bout : je me verse 700€ de salaire net mensuel), je préfère faire un sacrifice sur l’argent et profiter de ma liberté, plutôt que m’enfermer dans une prison vaguement doré et me faire chier dans une vie qui ne me plait pas (je gagnerais probablement 1300/1400€ net si je retrouvais un job de journaliste, mais je préfère ma liberté, de loin !).
Aujourd’hui, je crois vraiment avoir fait le bon choix : je voyage, j’écris, et je fais un boulot que j’aime qui aide VRAIMENT les gens (Demain Je Change m’occupe à plein temps, et je suis en train de développer mon blog de voyages – j’ai laissé tomber mon activité de conseils en communication d’entreprise car je ne ressentais aucune utilité et aucun accomplissement personnel à faire ça).
Je suis conscient que la vie que je mène n’est pas très conventionnelle et qu’elle ne conviendra pas à tout le monde. Mais c’est comme ça que je me sens vivant : en réalisant mes rêves, en sortant de mon petit cocon et de mes petites habitudes. J’ai des tas et des tas de projets pour l’avenir : j’ai envie de publier mes récits de voyages. J’ai envie d’organiser des séminaires sur le développement personnel. J’ai envie de rencontrer un maximum de gens et apprendre d’eux, encore et toujours.
Il y a une petite habitude que j’ai prise depuis quelques années. C’est d’exprimer de la gratitude pour ce que j’ai, le matin quand je me réveille. Ca permet de garder les pieds sur terre et de savourer les choses simples de la vie. C’est une habitude qui me permet d’être heureux au quotidien. Il s’agit de dire MERCI.
Donc aujourd’hui, deux ans après m’être fait viré comme un malpropre, je tiens à vous dire MERCI, vous mes lecteurs, parce que ce sont vos messages de remerciement et d’encouragement qui me donnent l’envie de continuer ce blog, et qui me font dire que ce que je fais n’est pas complètement inutile.
On se retrouve mardi pour un article où je vais parler de défis, et vous expliquer comment vous améliorer dans des domaines bien précis de votre vie 🙂
A très vite !
Jérémy.
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